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jeudi 14 novembre 2013

Voyager en train en Russie : quels billets acheter



Bonjour à tous !

Maintenant que vous savez comment acheter des billets de train, je vais vous expliquer quelle catégorie de billet choisir! J’aurais pu écrire cet article avant le précédent je vous l’accorde, mais je me suis dit qu’il était plus important de savoir comment acheter un billet et que la catégorie du billet est en fin de compte uniquement une histoire de budget pour la plupart d’entre nous ! Je vais néanmoins essayer de vous donner les clés pour choisir dans quelle catégorie vous voulez voyager (en mettant en partie de côté le budget). Je parlerais tout d’abord des trajets (longue distance) en train couchette avant d’évoquer le Sapsan (TGV russe).


Dans ces trains, il y a trois classes différentes : плацкарт (« platzkart »), купе (« coupé ») et люкс (« luxe »).

Si vous achetez un billet en platzkart, vous allez entrer dans un wagon contenant 54 lits ; vous allez arriver sur un long couloir qui traverse l’intégralité du wagon (jusque là rien d’anormal !) avec d’un côté du couloir quatre lits (2 en bas et 2 en haut), et de l’autre côté du couloir deux lits (un en bas qui une fois replié laisse place à une table et deux chaises et un en haut). Il y a donc neuf compartiments semi-ouverts si l’on peut dire, sans porte séparant chaque bloc de quatre lits. Il s’agit là de la 3ème classe ; les lits sont donc relativement petits, l’ensemble peut être bruyant étant donné que tout est ouvert et donc il peut être assez difficile de bien dormir. Malgré cela, l’ambiance est amicale, les voisin(e)s russes que vous pouvez avoir vont la plupart du temps vous proposer de partager leur nourriture et leurs boissons (qu’ils ont en général en grande quantité !), et étant donné que l’espace est ouvert, il y a souvent plus d’air frais (sauf quand il fait très chaud en été ou c’est plutôt étouffant).

Si vous êtes jeune, que vous dormez bien et que votre voyage dure plus de 12 heures, je vous conseille très fortement de voyager en platzkart. C’est en général sympa et vous pourrez faire connaissance avec vos voisin(e)s (directs et des compartiments voisins !), surtout en tant qu’étranger. Et bien sur, ce n’est pas cher (environ 20€ pour un voyage Moscou - Saint-Pétersbourg) !! Un conseil personnel : essayez de réserver le siège du bas s’il est disponible (idem en « coupé »), comme ça vous pourrez mettre vos bagages dans le coffre situé sous votre siège. Si quelqu’un essaye de vous voler vos affaires pendant que vous dormez, il faudra qu’il soulève votre lit (avec vous dessus), sans que vous vous en aperceviez !! En règle générale, les trains russes sont très sûrs et je n’ai jamais entendu d’histoires de vol ou d’agression. Néanmoins, il est toujours mieux de faire attention, en particulier en tant qu’étranger.


« Coupé » est la 2ème classe ; chaque wagon est constitué de neuf compartiments fermés avec chacun quatre couchettes (2 en haut et 2 en bas). Les couchettes du bas peuvent être en position lit ou en position siège (avec dossier, pour trois personnes), celles du haut restent en position lit mais peuvent également être relevées. Les lits sont plutôt confortables, plus longs et avec un matelas un peu plus épais, et le compartiment est plutôt bien insonorisé, donc il n’y aura pas de bruit si vos voisins n’en font pas (et s’ils ne ronflent pas !). L’ambiance peut être très sympa, mais cela dépendra uniquement des trois personnes qui sont avec vous (contre 18 en platzkart si l’on prend en compte les voisins des deux compartiments adjacents avec lesquels il est facile de discuter !). De plus, en raison du prix plus élevé des billets, il s’agit plus de familles (donc des enfants en bas-âge !) et de personnes d’âge mûr, boire des bières à « 2h du mat » avec ses voisins sera donc (hélas !) peu probable ! Donc si vous voulez juste dormir à peu près confortablement sur un trajet pas trop long (8-10 heures), il s’agit d’une bonne option. Beaucoup de russes vous déconseillerons de voyager en platzkart car c’est « horrible », les gens « puent » et c’est bruyant. Je vous le dit tout de suite, c’est faux ! Certes, comme je l’ai déjà dit, si vous voyagez par +40°c sachant qu’il n’y a pas de climatisation, ce n’est pas terrible et « coupé » sera plus recommandé. En temps normal, voyager en platzkart est très correct et en général très silencieux. De plus, si vous avez un budget plutôt serré, sachez qu’en moyenne le prix est entre 2 et 3 fois plus élevé en coupé. Si vous ne parlez pas russe, il y a également moins de chance de trouver un voisin parlant anglais en coupé (3 voisins généralement plus âgés) qu’en platzkart.


« Люкс » (luxe) correspond à la première classe, chaque wagon est constitué de huit ou neuf compartiments comme pour coupé, mais avec seulement 2 personnes par compartiments soit entre 16 et 18 personnes par wagon. Le billet de train peut inclure des rafraichissements et une collation, l’usage d’une radio (comme dans les avions, connexion avec des écouteurs et choix du canal) voire d’une télévision ! Certains trains prévoient aussi des compartiments pour une personne incluant une douche et des toilettes privatives, mais c’est plutôt rare. Un système de climatisation existe également dans la plupart des trains ce qui doit être plutôt agréable en été. La différence de prix entre coupé et luxe varie entre une fois et demie et deux fois plus cher suivant les services inclus.

En résumé, le système ferroviaire russe offre une large palette de prix et de service qui permet à tout le monde d’y trouver son compte. Vous pouvez choisir de voyager pour pas très cher, avec éventuellement du bruit et un confort plutôt basique (mais somme toute pas mal) et, d’après mon expérience, dans une ambiance amicale avec un voyage qui peut s’avérer très divertissant ! Vous pouvez privilégier le confort à un prix toujours abordable, mais ce ne sera pas la « véritable » expérience du train russe ! Vous avez une dernière option, celle de privilégier le confort au prix, je suppose que c’est bien si l’on recherche le calme mais je ne peux pas vraiment vous en dire plus, n’ayant jamais voyagé en luxe. Une dernière chose à noter, le niveau de confort peut également fortement varier pour une même classe suivant les trains. C’est comme en France où vous pouvez prendre un TGV en 1ère classe et ne pas avoir de prise pour brancher votre ordinateur alors que sur un TGV récent vous en aurez une en 2ème classe ! D’ailleurs chers lectrices et chers lecteurs, si vous avez des conseils sur les trains à prendre en priorité et ceux à éviter, c’est avec grand plaisir que j’accepterai vos commentaires.

Dans certains trains couchettes qui roulent de jour, il existe une 4ème classe avec uniquement des places assises, généralement pour des voyages de moins de 8 heures. Depuis le 17 décembre 2009, vous pouvez également prendre un train à grande vitesse, le Sapsan (qui signifie Faucon Pèlerin en français), entre Saint-Pétersbourg et Moscou (entre 3h45 et 4h15 de trajet) et entre Moscou et Nizhni-Novgorod (3h50 ou 3h55 de trajet). Le Sapsan compte 604 places assises, avec une classe affaire et une classe économique, toutes les deux très confortables. La différence majeure entre les deux classes est liée aux services complémentaires et non aux sièges. En classe affaire, vous avez le droit en plus à des boissons et à un repas, vous avez un terminal interactif individuel (comme dans les avions) sur lequel vous pouvez regarder des films ou jouer, enfin des journaux en anglais et en russe ainsi que des prises électriques sont à disposition. Il faut savoir tout de même que la classe affaire est presque deux fois plus chère que la classe économique.

Le Sapsan qui relie Moscou à Saint-Pétersbourg peut s’arrêter également dans cinq villes sur le chemin (suivant les trains) et il y a sept trains par jour. Les arrêts sont Tver, Bologoe, Vyshnij Volotchek, Tchudovo et Okulovka (Тверь, Бологое, Вышний Волочек, Чудово et Окуловка). Pour le détail des horaires, vous pouvez consultez directement le site officiel http://sapsan.su/schedule.htm. Le site est malheureusement en russe, mais le lien vous dirigera directement sur les horaires donc même si tout est en russe, vous devriez réussir à déchiffrer tout ça !

Le Sapsan qui relie Moscou et Nizhni-Novgorod peut quand à lui s’arrêter dans deux villes et il y a deux train par jour. Les deux s’arrêtent à Vladimir (Владимир), et seulement le train du matin s’arrête à Dzerzhinsk (Дзержинск).

J’espère que vous avez maintenant toutes les informations nécessaires pour bien choisir la catégorie de votre billet de train, si vous avez des anecdotes à raconter ou des conseils à donner, ceux-ci sont les bienvenus dans les commentaires ! Le dernier article consacré aux transports ferroviaires sera sur les trains de banlieue (электричка) !





samedi 12 octobre 2013

Acheter des billets de train en Russie



Bonjour chers lecteurs, lectrices et fans hystériques !! Excusez-moi tout d’abord de ne pas avoir écris pendant si longtemps, j’ai du prendre tous les trains existants à travers toute la Russie pour pouvoir écrire cet article !!

Comme vous pouvez vous en douter, ce n’est que partiellement vrai, même si j’ai pris de nombreux trains ces dernières semaines !

Cet article est le premier d’une trilogie sur les voyages en train de par la Russie. Dans celui-ci je vais décrire en détails comment acheter ses billets ; dans le prochain j’essaierai de retransmettre l’atmosphère unique qui règne dans les trains (longue distance) suivant la classe choisie ; et enfin dans le troisième article il sera question des trajets en train de banlieue (электричка) sur lesquels il y a beaucoup à dire !!

Dans un des articles précédents publié sur mon blog, (http://regards-sur-la-russie.blogspot.com/2011/05/la-russie-travers-les-yeux-dun-latino.html) mon ami sud-américain a déjà détaillé les différentes façons d’acheter un billet de train en Russie, par son expérience personnelle. Il s’agira ici d’une version quelque peu différente et un peu plus complète ; je pense que les deux sont intéressantes et donc je ne peux que vous inviter à lire aussi l’autre article !

Étudions donc maintenant comment acheter ses billets en Russie, surtout en tant qu’étranger :
La première option, et la plus simple est d’acheter les billets par Internet : c’est rapide, cela permet d’obtenir les meilleurs prix (promotions réservées à l’achat en ligne), c’est facile et il n’y a pas à faire la queue ! Par contre pour cela deux choses sont indispensables, une carte de  crédit qui fonctionne sur les sites Internet russes (en général seulement les cartes russes), et une certaine maitrise du russe (ou quelqu’un à proximité qui a cette faculté géniale !). Il est possible d’acheter les billets sur le site http://rzd.ru/, ou encore sur http://www.tutu.ru/poezda/, mais il me semble qu’une commission supplémentaire est prélevée. J’ai cité le site Tutu car leur interface est très pratique pour la recherche des horaires de trains, de trains de banlieues et également pour les avions. Une fois que vous avez sélectionné votre itinéraire, le plus simple est de revenir sur le site de RZD pour acheter ses billets. Il s’agit du site officiel des chemins de fer russes et donc le prix des billets est le même qu’en gare. Si vous connaissez d’autres sites intéressants (surtout en anglais voire même en français !), je vous invite à les indiquer dans les commentaires.

Pour les trains qui vont directement à l’aéroport, l’Aéroexpress, vous pouvez également acheter vos billets en ligne à l’avance sur le site https://www.aeroexpress.ru/en. Et, chose extraordinaire, il existe une version anglaise qui fonctionne parfaitement (comme quoi rien n’est impossible) !!

Si vous voulez acheter des billets pour le train rapide qui relie Saint-Pétersbourg – Moscou et Moscou – Nijni-Novgorod, le Sapsan, vous pouvez le faire sur le site http://sapsan.su/. Malheureusement il n’y a pour l’instant qu’une version russe.

Le site officiel des chemins de fer russes a également une version anglaise http://eng.rzd.ru/, mais pour le moment il s’agit d’une version « corporate » et non commerciale. Pour cela il faut revenir à la version russe ! On ne peut qu’espérer un changement dans un futur proche, notamment en vue des jeux olympiques d’hiver de Sotchi en 2014. Si vous voulez consulter les horaires des trains en anglais, j’ai trouvé un site plutôt bien fait avec des informations pertinentes sur comment voyager en train en Russie, http://www.seat61.com/Russia-trains.htm


La deuxième option (la bonne vieille méthode) consiste à acheter ses billets au guichet de la gare : si vous parlez russe, ça ne devrait pas poser de soucis, mais dans ce cas, achetez sur Internet ! Si vous ne parlez pas russe et que personne ne peut vous aider, je vous conseille d’aller tout d’abord à un des automates de la gare (généralement sans attente et quelque fois avec une version anglaise) et de choisir quel train vous voulez prendre, et par la suite faire la queue pour acheter ses billets. Dans ce cas, il est préférable de marquer sur un papier (en cyrillique si possible) le numéro du train et le siège souhaité (je vous conseille le siège situé en bas). Comme les employées de la gare ne parlent généralement pas anglais, donnez leur juste le papier avec les informations, votre passeport ou une copie (de préférence) et bien sûr l’argent nécessaire ! Bien qu’il faille au moins une copie du passeport pour acheter des billets de train, il n’est pas nécessaire de le faire par soi-même, il suffit juste que la personne qui les achète en ait une copie. Par ailleurs, dans certaines gares à Moscou et je suppose à Saint-Pétersbourg, il existe désormais des comptoirs spéciaux pour les étrangers où ils parlent anglais !

Quand vous attendez à un comptoir, faites très attention aux horaires indiqués. En effet, chaque guichet a tour à tour une pause dite « technique » de 15 minutes et une pause déjeuner de 30 minutes à 1 heure !

Si vous voulez prendre un train de banlieue, vous devez obligatoirement acheter vos billets aux guichets, ils ne sont pas en vente sur Internet (dans le cas contraire, merci de m’indiquer où !). Je vous conseille d’arriver au moins 25 minutes avant le départ du train, le temps d’attente pour acheter ses tickets peut être assez long. Leur prix est assez faible, par exemple si vous allez 120 km en dehors de Moscou, vous paierez environ 200 roubles soit moins de 5€ !! Ici encore ne vous attendez pas à ce que les employés parlent anglais (quoiqu’un miracle puisse toujours arriver), soyez donc sûr de connaître le nom de votre destination finale en russe. Une fois arrivé près du comptoir, regardez le prix sur le panneau d’affichage à côté du guichet et essayez de préparer l’appoint au maximum, au guichet dites juste le nom (ou notez le si vous n’êtes pas sûr de bien le prononcer) et donnez l’argent. Aucune pièce d’identité ne vous sera demandée.
Si vous ne parlez pas du tout russe, je vous conseille de venir entre 30 et 40 minutes avant le départ (au moins la première fois) pour éviter tout problème. Dans certaines gares, il y a des guichets différents suivant la destination requise, qui peuvent être situés dans des salles ou des étages relativement éloignés les uns des autres, et il est facile de ne plus savoir ou aller. Si vous avez un problème pour trouver votre chemin ou pour acheter votre billet, je vous conseille de demander à une jeune fille russe (18-30 ans) de vous aider, par expérience, c’est la catégorie où vous aurez le plus de chance de tomber sur quelqu’un qui parle anglais. J’ai précisé une jeune fille car en Russie (et probablement dans de nombreux pays), j’ai remarqué que les filles avaient de meilleures facultés en langues que les garçons.


J’ai évoqué auparavant les automates dans les gares : Si vous ne voulez pas faire la queue au comptoir, des machines sont à disposition dans les gares et permettent d’acheter des billets de train. Les cartes de crédit sont acceptées, mais il se peut qu’une carte française ne fonctionne pas. Dans ce cas, servez-vous de l’automate pour vérifier les horaires, la disponibilité et le prix des billets, puis allez directement au guichet. Et comme ce serait trop facile, la plupart des machines ne sont disponibles qu’en russe, cela veut tout de même dire que certaines ont une version anglaise !


La dernière solution et surement la plus simple si vous ne parlez par russe du tout est d’acheter ses tickets auprès d’une agence spécialisée : « ЖД и авиа билеты », ce qui veut dire billets de train et d’avions. La commission dépendra du prix du billet et de l’agence, mais généralement il n’y a pas de queue et au moins une personne de l’agence parlera anglais ! Vous pouvez tout aussi bien passer par une agence de voyage classique qui acceptera probablement de vous vendre des billets de train.

Oh ! J’ai oublié de vous dire que si vous devez annuler votre voyage, il est possible d’être remboursé. Si vous demandez le remboursement plus de 8h avant le départ, seule une petite commission sera prélevée ; entre 8h et 2h avant le départ, la commission équivaut à 50% du prix du billet le moins cher (Platzkart) et enfin entre 2h avant le départ et 12h après le départ, celle-ci est de 100% du prix du billet le moins cher.

Un dernier conseil, vérifiez attentivement le nom de la gare où vous devez vous rendre, certaines villes ont plusieurs gares qui sont relativement éloignées l'une de l’autre. Par exemple, à Moscou il y a plus de six gares principales et des dizaines de gares secondaires, une erreur est si vite arrivée !

J’espère que vous avez maintenant toutes les clés en main pour acheter vos billets de train en Russie ! Si vous avez des interrogations ou des conseils, n’hésitez pas à en faire part dans les commentaires, merci !



samedi 1 juin 2013

Euro-rouble, rouble-euro, comment changer son argent en Russie


Avec l’arrivée de l’euro, les questions de taux de change, frais bancaires, retrait de grosses sommes en avance … n’ont plus lieux d’être dans une bonne partie de l’Europe ! Par contre pour la Russie c’est une autre histoire.

L’arrivée de l’euro a quand même bien facilité les choses, je me souviens de la première fois où je suis venu en Russie, à 13 ans, j’ai (mes parents!) du changer des francs en dollars à ma banque en France pour ensuite pouvoir échanger ces dollars en Russie. L’arrivée de la monnaie unique nous a permis de changer directement nos euros en roubles ! La question qui se pose donc est comment changer ses euros et où ?

A Moscou, c’est très facile, il y a des bureaux de change un peu partout et on peut également payer par carte bancaire. De nombreux distributeurs de billets sont aussi à disposition et certains permettent de retirer des roubles bien sur ( !) mais aussi des euros et des dollars. L’intérêt de retirer des euros et de les changer après est de ne pas avoir de frais de change appliqués par sa banque, ceux-ci variant énormément d’une banque à une autre, faites-y attention. Le taux de change est par ailleurs (d’après mon expérience personnelle) toujours plus intéressant dans les "bons" bureaux de change que celui appliqué par les banques. Quand vous retirez de l’argent faites attention aux frais bancaires, il est souvent moins couteux de retirer des gros montants une fois que plusieurs fois des petits montants pour avoir moins de frais d’opération. Si vous ne voulez pas utiliser votre carte bancaire, vous pouvez venir avec de l’argent liquide, mais cela vaut seulement pour les touristes. Pour les personnes expatriées, il faut trouver une banque qui propose une option internationale avec peu de frais ou une banque sur place, suivant les situations.

J’ai parlé des bureaux de change en disant que c’était très facile, c’est vrai, mais attention aux arnaques ! Il y a de très fortes variations dans les taux de change proposés, voici donc mes conseils pour ne pas payer trop de frais.

Tout d’abord évitez tous les bureaux de change qui prennent une commission, c’est une minorité mais ce n’est jamais intéressant même si ils proposent un bon taux de change. Il s’agit souvent de banques ou d’hôtels. Évitez également les bureaux de change qui sont ouvert sur la rue, pour des raisons de sécurité, même si Moscou est globalement sûre de ce côté la.

Il y a ensuite trois catégories de bureaux de change selon moi. Une première catégorie, la plus courante et que j’utilise en règle générale, où la différence est de 30 ou 40 kopecks entre l’achat et la vente de roubles. Si vous changez des euros pour des roubles vous aurez un taux par exemple de 40,10 roubles pour un euro, et si vous achetez des euros, vous payerez 40,40 roubles pour un euro.

Une deuxième catégorie sans commission mais à bannir absolument c’est quand il y a des taux différents suivant la somme, plus ou moins de 10 000. Euros bien sur, pas roubles ! Si vous changez plus de 10 000 euros d’un coup vous pouvez y aller, mais ça m’arrive rarement ! Dans ces endroits il y a généralement plus d’un rouble de différence, voir des fois 2 roubles. Si on reprend l’exemple ci-dessus, ça sera respectivement 39,10 et 41,40 (à l’aéroport notamment).

Enfin la dernière catégorie est à utiliser avec précaution. Il s’agit des bureaux de change qui proposent une différence de 5 kopecks entre l’achat et la vente, par exemple respectivement 40,15 et 40,20. Ils sont assez peu nombreux et si vous tombez sur ce genre de taux de change, ce sont les plus intéressants, mais il faut être prudent. En effet certains endroits sont très bien, il n’y a jamais de problèmes et donc constituent la meilleure solution pour échanger ses euros. Mais d’autres endroits font des bénéfices uniquement par un système d’arnaques. Je ne les connais pas toutes, mais la plus courante c’est qu’il y ait une fente qu’on ne peut pas voir dans le sas où on donne l’argent. Celui-ci est toujours recompté devant vous avant de vous être rendu, mais surprise quand vous récupérez le tout, une partie est passée par la fente mais vous ne pouvez pas le prouver. C’est en général réalisé sur des gros montants, donc si vous changez 100 euros il n’y a pas grand-chose à craindre concernant cette technique. Pour les autres technique je ne garanti rien ! Pour ce qui est des faux billets en Russie, je ne crois pas qu'il y ait de risques.

En ce qui concerne les autres endroits en Russie, dans les grandes villes il n’y a pas trop de problème, mais dès qu’on se retrouve dans des endroits un peu reculés il faut absolument avoir des roubles sur soi.

Si vous avez des anecdotes ou des bons plans n’hésitez pas à les partager dans les commentaires !   

dimanche 7 avril 2013

Ma première fois (en Russie)!


Cet article participe à l’événement inter-blogueurs "Bloguer Russie" organisé par le blog "Russie.fr". Vous trouverez ici la présentation de l’événement pour cette première édition : "Mon premier voyage en Russie" ou "Mon premier voyage en France".

Lorsque je rencontre de nouvelles personnes en Russie, une des questions que l'on me pose le plus souvent est : "Pourquoi es- tu en Russie et pourquoi as-tu appris le russe?"

C'est très simple ! Je ne voulais pas être dans des classes surchargées en espagnol (25-30 élèves par classe), l'allemand ne m'attirait pas particulièrement, et étant donné que le russe était proposé dans mon collège, je me suis dis pourquoi pas ! Cerise sur le gâteau, un voyage d'échange à Nijni-Novgorod (la 5ème  ville de Russie) était organisé tous les deux ans entre les établissements de ma ville et l'école n°53, spécialisée en langue française.

J'ai donc commencé à apprendre le russe en quatrième, en 2000. Nous n'étions que 5 élèves en cours, que des garçons ! Mon premier voyage c'est joué sur un coup du sort, en effet les élèves de quatrième n'étaient en théorie pas admis pour le voyage en Russie, étant donné qu'un voyage en Angleterre était organisé pour eux. Mais en raison du trop grand nombre d'élèves, le choix avait lieu par tirage au sort. Ne faisant pas parti des élus, j'ai demandé si je pouvais participer au voyage en Russie avec le reste du groupe (constitué d'une vingtaine d'élèves de la quatrième à la terminale) qui avait lieu à la même période. Une fois l'accord obtenu et les correspondants trouvés, j'étais fin prêt pour le grand départ, ma première fois en Russie !

Nous sommes partis le matin de Grenoble (début avril) avec un grand soleil et +15°c, à l'arrivée nous avons été accueillis par un joli temps de printemps moscovite, -2°c et de la grisaille (un petit choc quand même). A l'arrivée à Moscou, premières péripéties à la suite du passage de la douane qui est toujours un grand moment. Nous sommes tous passés sans problème excepté une des professeurs qui nous accompagnait, en effet son visa indiquait que c'était un homme et non une femme ! Après 2 heures de négociations et de coups de fils, elle a pu nous rejoindre, bienvenue en Russie ! Après avoir récupéré les bagages et marché 15 minutes dans le froid jusqu'au bus (garé en dehors du parking de l'aéroport pour ne pas payer), nous sommes partis pour 450 km et ... 12h de bus.

Départ à 15h de Moscou, arrivée vers 3h du matin à Nijni-Novgorod ou toutes les familles d'accueil nous attendaient pour une nuit de repos bien méritée. En effet 12h de trajet sur les routes russes ce n'est jamais de tout repos, même si depuis ça c'est un peu amélioré (Au cours des deux échanges suivants, nous avons mis respectivement 10h et 8h, ça peut vous donner une idée de l'état de la route en 2001).

Parmi les choses qui m'ont marqué, l'architecture vient en premier et en particulier les grandes tours d'habitation de style soviétique. La première famille était très modeste et habitait dans les quartiers populaires de la ville, en voyant l'état extérieur de l'immeuble je me suis demandé dans quoi j'allais arriver. Je vous laisse imaginer l'arrivée à 3 heures du matin devant un vieil immeuble des années 60, entouré de neige (au mois d'avril !) et assez défraîchi. Du haut de mes 13 ans et n'ayant jamais été en Russie avant, je m'attendais au pire. J'ai été impréssionné par l'intérieur de l'appartement recouvert de jolis tapis, et globalement dans un très bon état. Depuis j'ai pu constater que l'apparence d'un immeuble ne laisse en rien augurer de l'intérieur, donc si vous venez pour la première fois en Russie et que vous êtes invités chez quelqu'un et que vous arrivez devant un immeuble en mauvais état, vous serez sûrement agréablement surpris par l'appartment en lui-même.

J'ai été très impressionné par l'accueil extraordinaire que j'ai eu de la part de mes deux correspondants et de leurs familles (Maria la première semaine et Andrey la deuxième). Mon séjour a été l'occasion de me présenter à de nombreux amis et de me faire découvrir les spécialités locales que j'ai beaucoup appréciées (en 15 jours j'ai pris 3 kilos, obligation étant faite de tout goûter et comme c'était très bon, je ne me suis pas privé !). Bien que de condition modeste, ils n'ont jamais accepté que je participe financièrement. C'est une caractéristique que j'ai constamment retrouvée en Russie, les russes ont une très grande hospitalité et considèrent chaque invité comme quelqu'un de très important (même un gamin de 13 ans parlant 3 mots de russe !).

Lors de notre voyage, nous avons eu l'occasion de visiter de nombreux musées et de parcourir la ville. Parmi toutes les excursions, celles qui m'ont le plus marquées ont été la visite du musée de l'usine GAZ, une des plus grosses usines de fabrication de voitures russes. Nous avons pu observer les nombreux modèles de voitures soviétiques qui n'existent pas en France. J'ai également découvert les secrets de fabrication des poupées russes en allant visiter une des plus célèbres fabriques de Russie dans la ville de Semenov. Nous avons vu les différentes étapes de la fabrication et nous avons pu ensuite acheter plein de cadeaux au magasin de l'usine. Nous avons visité le Kremlin (ville fortifié) de Nijni-Novgorod dans lequel j'ai pu monter sur les tanks et avoir une vue imprenable sur la ville. 

Lorsque nous ne faisions pas de visites, nous assistions aux cours avec nos correspondants, il s'agissait d'un voyage scolaire malgré, tout donc il fallait bien travailler un peu ! Le déroulement des cours en compagnie de mon correspondant m'a beaucoup surpris. Autant lors de la venue au collège des correspondants russes en janvier de la même année, les professeurs les ont accepté à condition qu'ils ne dérangent pas la classe. Quelle fut donc ma surprise quand la professeur de français nous a demandé de faire le cours à sa place pendant une heure et de discuter avec les élèves. De même dans les autres cours, nous avons été invités à participer largement, nous étions une fois encore considérés comme des invités importants.

Lorsque j'étais simple observateur, j'ai été un peu, disons, surpris... Imaginez une salle de classe ou les élèves se lèvent au milieu du cours, sortent 5 minutes, vont discuter ou s'acheter quelque chose à manger puis reviennent tranquillement à leur place sans que les profs ne disent rien. Lors de mes séjours suivants, l'arrivée des portables n'a pas arrangé les choses avec les élèves qui sortaient pour téléphoner au milieu des cours. Lors de mon échange universitaire en 2008 à Moscou, je me suis aperçu que c'était exactement la même chose et qu'en 1ère année de master, les étudiants pouvaient toujours sortir de classe pour fumer, téléphoner ou s'acheter à manger sans que les profs ne fassent de réflexions (sauf exceptions).

Après les cours et les visites, les soirées avec les correspondants m'ont également permis de visiter pas mal d'endroits et notamment mes premiers bars ! A cette époque là, le contrôle à l'entrée des bars n'était pas très strict et j'ai donc pu goûter aux bières locales et au champagne russe (mousseux de plus ou moins bonne qualité). 

Après deux semaines géniales, c'était déjà le retour en France. Cette première fois en Russie a marqué le début d'une longue histoire avec ce pays, et m'a donné envie de continuer à bien apprendre le russe. J'ai pu faire de nombreuses découvertes et notamment celle du Bania (sauna russe), sujet qui constituera mon prochain article !

N'hésitez pas à partager et commenter cet article ! Je vous invite également à aller voir les blogs des autres personnes participant à cet évènement inter-blogueurs :)